Les jours se suivent et
nous apportent régulièrement des informations inquiétantes en ce qui concerne
l’état psychologique de bon nombre de dirigeants américains.
La dernière en date nous
est donnée dimanche par le « New York Times » dont on connaît la
loyauté à la Maison Blanche. Selon deux journalistes, qui mentionnent leurs
craintes en titre de leur article, « les navires russes navigueraient
dangereusement près des câbles sous-marins » qui traversent l’atlantique
et lient les Etats-Unis à leur alliés de l’Otan.
“Russian submarines and spy ships are
aggressively operating near the vital undersea cables that carry almost all
global Internet communications, raising concerns among some American military
and intelligence officials that the Russians might be planning to attack those
lines in times of tension or conflict”.
Des sous-marins et des
navires espions qui opèrent « de façon agressive ». En lisant
soigneusement le texte, il semblerait que ce soit la proximité des câbles qui
constitue une attitude agressive, puisque, pour l’instant il n’y a pas
d’exemple de sectionnement des dits câbles.
On nous a déjà expliqué,
il y a deux déjà, que la Russie se préparait à envahir les Pays Baltes,
l’Ukraine et la Pologne. C’était sans doute en raison de la proximité avec ces
pays, car rien ne s’est passé depuis cette mise en garde.
Il y a longtemps que
l’Otan nous décrit la Russie comme un pays agressif susceptible à tout moment
d’envahir un voisin et, maintenant, d’aller couper des câbles sous-marins.
L’Otan comme toutes les alliances militaires, a besoins d’ennemis pour
justifier son existence. Il y a donc une certaine logique dans cette position.
Le problème c’est que,
pour justifier cette présence et l’extension de l’alliance jusqu’aux frontières
de la Russie, les dirigeants de l’Otan et des Etats-Unis ont eu recours à des
« histoires » (la fameuse « narrative »)
dont la production semble désormais échapper à tout contrôle. Et, le pire, c’est que ce
sont maintenant les créateurs de ces fictions qui commencent à y croire
eux-mêmes et à se faire peur dans une sorte de schizophrénie ahurissante.
Il y a vraiment lieu de s’inquiéter, d’autant qu’on ne
peut compter sur notre inénarrable ministre des affaires étrangères pour calmer
le jeu. Mais en aurait-il seulement la possibilité aujourd’hui ?