Pour comprendre comment un président américain peut être élu avec une minorité de voix, il faut se souvenir que l’élection n’a pas été conçue en 1789 comme une élection nationale, mais comme une élection état par état. Chacun des états américains vote pour un candidat en désignant des grands électeurs qui voteront pour le candidat pour lequel ils ont été désignés. Le nombre de grands électeurs par état est calculé en fonction de sa population.
Dans 48 des 50 états, le
candidat qui obtient le plus de votes populaires emporte la totalité des grands
électeurs de l’état. Ainsi, qu’un candidat gagne avec mille voix ou un million
de voix d’avance dans un état, le résultat est le même. D’autre part, certains
états votent traditionnellement « républicain » ou
« démocrate » depuis de nombreux scrutins. La plus grande partie de
l’avantage de Hillary Clinton sur Donald Trump dans le décompte des voix
populaires a été gagnée en Californie et dans l’état de New York, deux états
qui, de toute façon sont des « états démocrates » et très peuplés.
Mais le système a été élaboré
précisément pour éviter que le choix du président fédéral soit le fait
uniquement des états les plus peuplés.
Il existe 13 états dans
lesquels chaque élection est indécise (les « swing state ») et dans
ces états, Donald Trump a reçu 48,3% des voix alors que Hillary Clinton recevait
46,6%. C’est là qu’il a « fait la différence ».
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